En Côte d'Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) a enregistré 60 candidatures à l'élection présidentielle ivoirienne prévue le 25 octobre. Ces dossiers seront transmis au Conseil constitutionnel, chargé de valider la liste définitive d’ici le mercredi 10 septembre.
Inéligibles mais candidats : les cas Gbagbo et Thiam
Parmi les candidats figurent deux poids lourds de l’opposition déclarés inéligibles : Laurent Gbagbo, ancien président et chef du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), radié pour une condamnation judiciaire, et Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), écarté pour des questions de nationalité. Tous deux ont néanmoins déposé leur candidature.
"Se porter candidat est une réponse à l’appel du peuple pour le changement", a justifié le camp Thiam. Le PPA-CI, par la voix de Sébastien Dano Djedje, a de son côté appelé à "choisir dans la paix".
Alassane Ouattara vise un quatrième mandat
Le chef de l’État Alassane Ouattara a lui-même déposé sa candidature, se disant poussé par "l’appel de nombreux Ivoiriens" pour poursuivre "le chemin de paix, de stabilité et de développement". Mais l’opposition rejette un quatrième mandat, jugé inconstitutionnel malgré l’avis rendu en 2020 par le Conseil constitutionnel, qui a estimé que la nouvelle Constitution de 2016 remettait le compteur des mandats à zéro.
Multiplication des candidatures
Outre ces figures majeures, d’autres opposants se lancent, parmi lesquels Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, Simone Ehivet Gbagbo, ex-épouse de l’ancien président, ou encore l’ex-ministre Ahoua Don Mello. Le dissident du PDCI Jean-Louis Billon et le député-journaliste Antoine Assalé sont également en lice. De nombreux candidats moins connus complètent la liste.
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