Assiégée depuis plus d’un an, la ville d’El-Facher a été le théâtre de “myriades” de crimes contre l’humanité commis par des paramilitaires soudanais annonce ce vendredi 5 août une mission de l'ONU. Le Soudan est ravagé depuis plus de deux ans par une guerre opposant l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), commandés par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Dernière grande ville tenue par l’armée au Darfour à l'est dy pays, El-Facher est devenue le principal front du conflit. Dans un nouveau rapport, la mission internationale d’établissement des faits de l’ONU accuse les deux parties d’avoir commis des crimes de guerre, tandis que les FSR sont aussi accusés de crimes contre l’humanité, en particulier à El-Facher.
La famine utilisée comme une méthode de guerre
En mettant sous cloche la ville et ses environs, les paramilitaires ont commis de nombreux crimes contre l’humanité, “notamment des meurtres, des actes de torture et d’esclavage, des viols, de l’esclavage sexuel, des violences sexuelles, des déplacements forcés et des persécutions fondées sur l’origine ethnique, sur le genre ou pour des motifs politiques", a détaillé la mission dans un communiqué.
"Les FSR et leurs alliés ont utilisé la famine comme méthode de guerre et ont privé les civils de biens indispensables à leur survie, notamment de nourriture, de médicaments et de secours – ce qui pourrait constituer le crime contre l’humanité d’extermination", ajoute-t-elle.
La moitié de la population du Soudan du Sud est confrontée à une grave famine. Des millions d'enfants sont menacés de malnutrition.
— Nations Unies (ONU) (@ONU_fr) September 4, 2025
L'aide alimentaire reste essentielle pour éviter une catastrophe humanitaire.@WFP_FR fournit une aide nutritionnelle vitale. pic.twitter.com/jv8ARmVSzm
Un pouvoir limité
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, provoqué le déplacement ou la fuite à l’étranger de millions d’habitants, et entraîné ce que l’ONU décrit comme la "pire crise humanitaire au monde", avec l’état de famine déclaré dans plusieurs zones et une épidémie de choléra qui touche particulièrement le Darfour.
"La communauté internationale dispose des outils nécessaires pour agir. Ne pas agir reviendrait non seulement à trahir le peuple soudanais, mais aussi à trahir les fondements mêmes du droit international", a déclaré le président de la mission de l’ONU, Mohamed Chande Othman.
Avec l'AFP.
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