Au programme ? Rassemblements, bals populaires, blocages ou encore manifestations. Il est difficile de prévoir avec certitude le déroulé de cette journée du 10 septembre, mais l’objectif des participants, qui échangent depuis juillet sur des canaux de discussion, reste clair : paralyser le pays.
Ce mot d’ordre se décline en de nombreuses propositions, festives ou plus radicales. Sur le plan de la consommation, par exemple, de nombreux appels ont été relayés pour suspendre toute dépense ce jour-là.
Paris et ses alentours
Une manifestation est prévue au cœur de la capitale, près de l’esplanade des Halles à 14h. Choisie pour son emplacement stratégique et son poids économique, cette zone abrite l’un des plus grands centres commerciaux français et européens.
Des actions seront menées dès l’aube. Entre 6h et 7h, des blocages sont annoncés aux portes de Paris, notamment à Bagnolet, Orléans, La Chapelle ou Montreuil. Des piquets de grève de la RATP sont également prévus à Malakoff (dans les Hauts-de-Seine) vers 4h30, ainsi qu’aux dépôts de bus parisisen de Belliard et Lagny entre 5h et 5h30.
D’autres actions symboliques se précisent, comme un rassemblement de 11h à 20h place de la République, transformée pour l’occasion en camp de base antifasciste et antiraciste, à l’appel de la Marche des Solidarités, de collectifs de sans-papiers et de mineur.es isolé.es en lutte.
Plus festif, un autre rassemblement est prévu place des Fêtes (dans le 20e arrondissement de Paris) dès 11 h, avec la mise en place d’une zone d’occupation féministe et d’une garderie. Un orchestre jouera à 15h et des concerts ainsi qu’un bal populaire se poursuivront tout l’après-midi.
Et dans le Sud ?
Dans le sud de la France, à Marseille, des blocages sont prévus dès 6h30 à la porte d’Aix. À Toulouse, de nombreux rassemblements auront lieu dans la métropole, ainsi que des points de blocage près des locaux d'Amazon et sur plusieurs ronds-points. Un autre entrepôt Amazon devrait être bloqué dans les environs de Bordeaux. À Nice, des rassemblements sont également prévus sur des ronds-points, rappelant les actions des Gilets jaunes.
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A l'origine, une opposition au budget Bayrou
Né sur les réseaux sociaux, le mouvement du 10 septembre est né d'une opposition aux annonces du plan budgétaire de François Bayrou, Premier ministre démissionnaire. L’ancien chef du gouvernement envisageait de réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies, notamment en supprimant deux jours fériés, en gelant les prestations sociales et en supprimant 3 000 postes dans la fonction publique.
Depuis la mi-juillet, les internautes s’organisent, se regroupent sur des canaux Telegram et Signal, mais aussi physiquement, dans les parcs ou sur les places, pour préparer cette journée nationale de blocage. Si l’ampleur de la mobilisation reste encore inconnue, la colère, elle, est bien réelle.
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