Le programme d’expulsion mis en place par le président américain Donald Trump se poursuit. Entre huit et dix personnes expulsées des États-Unis vers le Ghana ont ensuite été transférées de force vers le territoire togolais. Sur place, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes : "Nous vivons dans la clandestinité, car nous n'avons aucun document d'identité", raconte Emmanuel, un ressortissant libérien qui utilise une pseudonyme pour garantir sa protection.
Jusqu’à vingt-huit ressortissants africains expulsés vers le Ghana à ce jour
Début septembre, le président ghanéen John Mahama a annoncé l'accord conclu avec les États-Unis pour accueillir des expulsés originaires de la région. Le Ghana a ensuite confirmé l’arrivée d’un premier groupe de quatorze individus ouest-africains. Depuis, un second groupe a été accueilli au Ghana, mais le nombre exact de personnes le composant reste incertain. Le premier groupe aurait pourtant bénéficié de protections accordées par les tribunaux américains de l'immigration, selon plusieurs avocats. Ils ne devraient pas pouvoir être renvoyés dans leur pays d’origine, car ils risquent d’être persécutés.
Du territoire ghanéen à la frontière togolaise
Après leur arrivée au Ghana, les ressortissants d'Afrique de l'Ouest expulsés rapportent avoir été conduits à la frontière togolaise à Aflao. Ils déclarent avoir ensuite été transférés de l'autre côté de la frontière, en dehors de toute procédure officielle et avec la coopération des autorités togolaises. Benjamin, un ressortissant nigérian, avait été expulsé à la frontière du Togo avec deux ressortissants togolais. "Ils pleuraient, répétaient ‘c'est fini, c'est fini’", a-t-il confié, ajoutant qu'ils se sont depuis cachés pour ne pas être retrouvés par les autorités togolaises.
Les États-Unis ont déclaré qu’ils "continueraient à utiliser tous les moyens appropriés pour renvoyer les étrangers qui ne devraient pas se trouver sur le sol américain". Les gouvernement ghanéens et togolais ne se sont pas encore exprimés sur la situation.
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