Les employés du secteur textile du Lesotho ont manifesté vendredi 31 octobre pour obtenir la négociation des droits de douane américains qui mettent l’industrie textile en danger. Ils étaient plusieurs centaines dans les rues de la capitale Maseru.
Une industrie essentielle
Au Lesotho, l’industrie textile représente la majorité des emplois. Les droits de douanes instaurés par l’administration du président Donald Trump a d’abord fixé une taxe de 50%, avant de la baisser à 15%. Jusqu’alors, l’industrie textile au Lesotho bénéficiait d'un accès au marché américain sans droits de douane grâce à l'AGOA (African Growth and Opportunity Act).
Cet accord commercial signé en 2000 bénéficiait une trentaine de pays d’Afrique, et a expiré en septembre. L’industrie textile du pays a été particulièrement affectée par ces surtaxes. "Le Lesotho doit se rapprocher de l'administration américaine pour réduire les droits de douanes à 10%", a réclamé le syndicaliste Sam Mokhele.
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La menace du chômage de masse
En juillet, le Lesotho a déclaré l’état de catastrophe nationale. Le taux de chômage y progresse rapidement, alors qu’il touchait déjà 38% des jeunes en février. Le gouvernement avait affirmé craindre la perte de 40 000 emplois. "Les usines ferment à cause des droits de douane américains et sans l'AGOA (...) la situation va empirer", témoigne Mamakalo Mohapi, ouvrière du textile.
La Maison-Blanche a affirmé début octobre qu'elle soutiendrait l'idée de prolonger l'AGOA d'un an mais aucune décision n'a été prise en ce sens depuis.
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