La présidentielle au Bénin opposera donc deux candidats en avril: Romuald Wadagni pour la majorité présidentielle et Paul Hounkpè, un opposant modéré, a confirmé la Cour constitutionnelle, qui
a publié tard jeudi soir la liste définitive dont le principal parti d'opposition est exclu.
Romuald Wadagni, actuel ministre des Finances du Bénin et dauphin désigné du président Patrice Talon, qui quitte le pouvoir après deux mandats de cinq ans, fait figure de grand favori pour ce scrutin.
La candidature de Renaud Agbodjo désigné par le principal parti d'opposition, rejetée
Fin octobre, la Commission électorale avait rejeté la candidature de Renaud Agbodjo, désigné par le principal parti d'opposition Les Démocrates (LD), faute de parrainages suffisant.
Paul Hounkpè, candidat des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), se présente comme un opposant "modéré", mais son parti a signé plusieurs accords avec des partis de la galaxie présidentielle.
L'introduction d'un nombre minimal de parrainages d'élus pour participer à la présidentielle avait déjà exclu la quasi-totalité de l'opposition à la dernière présidentielle, remportée en 2021 par Patrice Talon au premier tour.
- Lire aussi : Présidentielle 2026 au Bénin : le candidat de l’opposition Renaud Agbodjo se retire, voie libre pour Romuald Wadagni
Les Démocrates seront par ailleurs également absents des élections communales de janvier, leurs listes ayant été déclarées irrecevables par la Commission électorale, et six de leurs députés ont récemment claqué la porte du parti.
"Je suis attristé pour la démocratie"
Le président des Démocrates, l'ex-chef de l'État Yayi Boni (2006-2016), a dénoncé fin octobre une "politique d'exclusion systématique de l'opposition" et accusé Patrice Talon d'interférence.
Des accusations balayées par ce dernier dans un entretien sur la télévision nationale la semaine dernière: "Quand on choisit de marcher sur un fil et qu'on tombe, il ne faut pas chercher un bouc émissaire ailleurs", a-t-il répliqué.
"La situation dans laquelle se trouve la dynamique électorale actuelle ne m'enchante pas du tout. Elle porte préjudice à l'image de notre pays", a-t-il estimé. Plusieurs observateurs béninois craignent une élection sans enjeu qui pourrait fragiliser la légitimité du futur président.
"C'est un peu triste de voir une élection présidentielle se dérouler au Bénin sans la participation du seul vrai parti d'opposition que nous avons dans le pays. Je suis attristé pour la démocratie" a dit vendredi 14 novembre à l'AFP Boubacar Abdoulaye, militant des Démocrates.
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