"Nous avons levé la force majeure concernant la zone 4 du projet de Rovuma LNG", dans lequel ExxonMobil détient une participation indirecte de 25%, a indiqué le groupe, affirmant que cette décision permettait de "rester sur la trajectoire" du projet dont la production devrait commencer en 2030.
Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d'un chantier, et l'exécution des contrats qui y sont liés. Une insurrection jihadiste dans la province du Cabo Delgado (nord du Mozambique) a fait plus de 6.200 morts depuis 2017, d'après l'ONG Acled, qui collecte des données sur les zones de conflit.
Mais c'est une offensive jihadiste dans la ville de Palma en mars 2021 (environ 800 morts d'après l'Acled), qui a poussé les groupes pétroliers à suspendre leurs projets respectifs dans la région.
D'après le site internet du groupe américain, la zone 4 est opérée par une société commune baptisée Mozambique Rovuma Venture (MRV). Celle-ci est détenue à 70% par un consortium qui comprend ExxonMobil, l'Italien ENI et le Chinois CNPC, tandis que XRG (Abou Dhabi), KOGAS (Corée du Sud) et Empresa Nacional de Hidrocarbonetos détiennent 10% chacun.
"Nous travaillons avec nos partenaires et avec le gouvernement du Mozambique pour assurer la sécurité de nos employés et de nos infrastructures", a poursuivi le groupe de Spring (Texas).
Il a précisé que la planification était en cours de finalisation et que la décision finale d'investissement devrait intervenir dans le courant de l'année 2026.
Le projet Rovuma LNG va "produire, liquéfier et distribuer du gaz naturel"
Le projet Rovuma LNG va "produire, liquéfier et distribuer du gaz naturel" par le biais de douze modules d'une capacité de 1,5 million de tonne par an (MTA) chacun, représentant une capacité totale de 18 millions de MTA par an, explique le groupe sur son site.
Il prévoit également la construction d'infrastructures à terre. Darren Woods, patron d'ExxonMobil, a rencontré fin octobre le président du Mozambique Daniel Chapo au siège du groupe au Texas, ce qui a donné lieu à une "session très productive".
"La situation sécuritaire s'est grandement améliorée"
"Nous avons un très bon concept de projet sur lequel nous sommes en train d'avancer. La situation sécuritaire s'est grandement améliorée", avait-il déclaré le 31 octobre, ajoutant être en train de faire comme son concurrent TotalEnergies.
Le groupe français a en effet annoncé le 25 octobre avoir levé la force majeure et la reprise de son propre projet gazier, qui représente un investissement de 20 milliards de dollars, après quatre ans de suspension.
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Il espère reprendre la production en 2029, sous réserve de l'approbation par le gouvernement de son nouveau plan. Il a aussi réclamé au gouvernement du Mozambique une prolongation de dix
ans de la concession et une compensation pour le surcoût lié au retard, qu'il chiffre à 4,5 milliards de dollars, selon une lettre dont l'AFP a obtenu copie le 26 octobre.
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Le Mozambique a annoncé, mercredi 19 novembre, un audit sur les pertes causées par la suspension du projet du groupe français.
De gigantesques réserves sous-marine de gaz se trouvent au large du Cabo Delgado et devaient à l'origine faire de Maputo l'un des principaux exportateurs au monde à l'horizon 2025.
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