L'homme fort de Madagascar, le président de la Transition Andry Rajoelina, sera candidat à l'élection présidentielle de juillet, alors qu'il s'était engagé à ne pas se présenter dans le cadre d'un accord de sortie de crise, selon la liste officielle publiée vendredi à trois mois du premier tour.
Lalao Ravalomanana, l'épouse de son rival et prédécesseur renversé en 2009, Marc Ravalomanana, figure également parmi les 41 candidats autorisés, de même que l'ancien chef d'Etat Didier Ratsiraka, 76 ans, selon cette liste affichée par la Cour électorale spéciale (CES) et consultée par l'AFP.
La CES avait initialement reçu 49 dossiers de demandes de candidature mais un cinquantième s'est ajouté, celui de M. Rajoelina.Il avait pourtant accepté dans un geste d'apaisement consenti sous la pression internationale à ne pas briguer la présidence tandis que M. Ravalomanana s'engageait à faire de même.
"En ce qui concerne la candidature de Monsieur Andry Nirina Rajoelina", la cour a précisé qu'elle était "soucieuse du principe de la liberté de tout citoyen de se porter candidat à toutes les élections afin de permettre à tout un chacun de choisir librement celui ou celle qui dirigera leur destinée, pour instaurer un climat d'apaisement permettant de tenir des élections justes, crédibles et acceptées par tous".
Elle a aussi expliqué pourquoi Mme Ravalomanana était finalement autorisée à se présenter au nom de la mouvance de son mari, toujours en exil en Afrique du Sud, alors qu'elle est inéligible selon le code électoral.
Elle n'est rentrée à Madagascar qu'en mars et ne remplit pas l'obligation de six mois de résidence physique avant le scrutin.M. Ratsiraka, au pouvoir de 1975 à 1993 et de 1997 à 2002, et rentré de son exil en France en avril, risquait également d'être disqualifié pour la même raison.
Mais selon la CES, "leur absence sur le territoire malgache résulte de faits et de circonstances indépendantes de leur volonté de rentrer à Madagascar".
Le premier tour de l'élection présidentielle malgache censée mettre fin à plus de quatre ans de crise est prévu le 24 juillet et le deuxième le 25 septembre.
La communauté internationale mise sur ce scrutin pour normaliser la situation et reprendre son aide alors que l'économie du pays est à genoux et le climat politique pourri par la multiplicité des ambitions et rivalités individuelles.
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