Hauts plateaux de RDC: l'armée assure avoir chassé les rebelles de leurs bastions
L'armée congolaise a assuré mercredi avoir pris après plusieurs jours de combats le contrôle des "derniers bastions" d'une coalition rebelle dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
27 août 2021 à 18h22 par AFP
Les combats avaient éclaté jeudi dernier, lorsque l'armée avait annoncé avoir réagi aux attaques d'une coalition des groupes armés Makanika-Twigwaneho-Ngumino composés des membres de la communauté Banyamulenge, des Tutsi congolais aux lointaines origines rwandaises. En territoire de Fizi, "l'armée a récupéré tous les villages jadis occupés par les rebelles, y compris les derniers bastions de ces groupes armés dirigés par le colonel déserteur Michel Rukundo alias Makanika", a déclaré le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l'armée dans la région, revendiquant une "victoire des FARDC" (Forces armées de la RDC). "Parmi ces villages figurent Muranvya, Shakira, Maramara et Kamombo, tombés aux mains des FARDC entre samedi et lundi après d'intenses combats", a-t-il ajouté, précisant que le calme était revenu sur le terrain. Selon lui, "Makanika et sa suite ont fui dans la forêt de Bijabo, en territoire de Fizi toujours", après avoir brûlé des maisons. Rubibi Saint-Cadet, président de la société civile de Minembwe, a de son côté indiqué que ces affrontements avaient "occasionné des déplacements massifs de populations" vers la brousse et la forêt. "Nous lançons un SOS aux autorités et aux organisations humanitaires pour venir en aide à ces déplacés", a-t-il déclaré. L'amée n'a pas diffusé de nouveau bilan de ces combats. Elle l'établissait samedi à 18 miliciens et 7 militaires tués, 48 rebelles et 8 militaires blessés. La région des Hauts plateaux est le théâtre d'un conflit opposant des groupes armés constitués sur des bases communautaires, notamment des Banyamulenge et d'autres communautés (Bafuliro, Babembe, Banyiundu...). La coalition "Twigwaneho" (auto-défense) et "Ngumino" ("nous restons là"), composée de membres de la communauté banyamulenge, a été rejointe par le colonel Michel Rukundo Makanika qui a déserté l'armée début 2020 avec un groupe de militaires.