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Libye: nouveaux raids aériens sur des sites de trafiquants (médias)

De nouvelles frappes aériennes ont été menées samedi par le gouvernement libyen reconnu par l'ONU contre des positions de trafiquants dans l'ouest du pays, selon des médias.

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27 mai 2023 à 18h21 par AFP

Le gouvernement, basé à Tripoli, avait annoncé avoir ciblé jeudi des sites de trafiquants dans la même région de l'ouest du pays. "Des frappes aériennes ont été menée samedi par des drones visant et détruisant des camions-citernes transportant du carburant de contrebande" et un site "près du pont de Bir al-Ghanam" dans la ville de Zawiya (45 km à l'ouest de Tripoli), selon la chaîne de télévision Libya al-Ahrar. Le gouvernement n'a pas confirmé ces dernières frappes, et aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat. Plusieurs frappes ont également touché dans la nuit de vendredi à samedi d'autres secteurs de Zawiya, ont rapporté à l'AFP des habitants. Le ministère de la Défense avait annoncé avoir mené jeudi des frappes aériennes "contre des caches de trafiquants de carburants, de stupéfiants et d'êtres humains dans la région du littoral occidental". Selon des médias locaux, les sites se trouvaient en périphérie de Zawiya, théâtre depuis plusieurs semaines d'affrontements entre groupes armés qui s'adonnent à la traite des êtres humains et à d'autres trafics, notamment de carburant. Mais le Parlement, installé dans l'est du pays, a accusé vendredi Tripoli d'avoir mené "une attaque" contre le domicile d'un député de la ville, Ali Bouzribah, opposant au gouvernement d'Abdelhamid Dbeibah. Les frappes de jeudi n'ont fait aucune victime. La Mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul) a estimé vendredi que ces "événements" illustraient "le besoin urgent d'une réunification de la Libye et d'un renforcement des institutions sécuritaires et militaires pour garantir la sécurité (...) des Libyens". Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos et minée par des divisions nourries par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes. Deux gouvernements s'y disputent le pouvoir depuis un an: l'un installé à Tripoli (ouest), dirigé par M. Dbeibah et reconnu par l'ONU, l'autre dans l'Est, soutenu par le très puissant maréchal Khalifa Haftar et par le Parlement.