La RDC lance la première campagne de vaccination contre le Mpox en Afrique : tout ce que l’on sait sur la maladie
Face à une recrudescence des cas de Mpox, la République démocratique du Congo (RDC) a lancé sa première campagne de vaccination pour contenir l’épidémie. L'occasion de revenir sur ce que l’on sait sur cette épidémie.
17 octobre 2024 à 16h05 par Rabaud Mathilde
La vaccination a commencé en République démocratique du Congo (RDC)
La RDC, épicentre de l’épidémie de Mpox, a officiellement débuté sa campagne de vaccination le samedi 5 octobre 2024, avec une priorité donnée aux professionnels de santé à Goma, dans l’est du pays. La campagne, initialement prévue plus tôt, a été retardée en raison des difficultés à transporter les doses dans ce vaste pays. Les autorités sanitaires, soutenues par l’Organisation mondiale de la santé, espèrent ainsi contenir une épidémie qui a déjà causé plus de 30 000 infections et près de 990 décès cette année. Le pays a reçu 265 000 doses des Etats-Unis, mais les besoins restent largement supérieurs, d’autant que la vaccination n’est, pour le moment, destinée qu’aux adultes. Un approvisionnement supplémentaire, notamment pour les enfants, est en discussion avec le Japon.
- Qu'est-ce que le Mpox ?
Le Mpox, anciennement appelé variole du singe, est une maladie virale causée par un orthopoxvirus, similaire à celui de la variole. Elle a été identifiée pour la première fois chez l’homme en 1970 en RDC, et est aujourd’hui endémique dans certaines régions d’Afrique centrale et de l’Ouest. On dit "Le" Mpox pour "Le virus Mpox" - Comment se transmet le virus ?
Le Mpox se transmet principalement par contact direct avec des lésions cutanées, des fluides corporels ou des objets contaminés, ainsi que par les gouttelettes respiratoires. Bien qu'il soit moins contagieux que la varicelle ou la grippe, un contact rapproché peut suffire à provoquer une infection. Le virus peut également se transmettre des animaux infectés aux humains dans certaines zones où il est présent dans la faune sauvage. - Quels sont les dangers de cette maladie ?
Le Mpox peut entraîner des symptômes graves, notamment des éruptions cutanées douloureuses, de la fièvre et des douleurs musculaires. Dans certains cas, il peut provoquer des complications sévères, notamment des infections cutanées, pulmonaires ou cérébrales. Les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées, et parfois les femmes enceintes, sont particulièrement vulnérables. Près de 10 % des personnes atteintes dans certaines régions meurent des suites de cette maladie. - Où le Mpox sévit-il le plus ?
La maladie est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest, mais a récemment connu une expansion mondiale, avec des cas signalés en Europe et en Amérique du Nord. Des épidémies localisées ont été observées, mais elles ont rapidement été maîtrisées grâce à des mesures de contrôle strictes, notamment en Europe. - Un point sur la vaccination
La vaccination contre le Mpox est encore en phase de développement, mais des vaccins initialement conçus contre la variole se sont montrés efficaces. En RDC, la campagne actuelle utilise des doses fabriquées par Bavarian Nordic, destinées aux adultes. D'autres vaccins, comme celui approuvé par le Japon, pourraient être utilisés chez les enfants dans un futur proche. Toutefois, pour l'instant, la vaccination de masse n'est pas recommandée et se concentre sur les personnes à risque ou en contact étroit avec des cas confirmés.
Pour vous renseigner, privilégiez les informations vérifiées, sur les sites de santé internationaux comme l’OMS par exemple. Après l’épisode du covid, beaucoup de désinformation circule à ce sujet.