Election présidentielle en Guinée. "Tout est fait pour que ça se tienne en décembre", annonce le Premier ministre Amadou Oury Bah

Actus. Le Premier ministre de la Guinée, Amadou Oury Bah, affirme ce mardi 13 mai que des élections auront lieu "en décembre" 2025. La junte militaire s'était engagée à un retour à l’ordre constitutionnel avant fin 2024.

Election présidentielle en Guinée. "Tout est fait pour que ça se tienne en décembre", annonce le Premier ministre Amadou Oury Bah
Amadou Oury Bah, Premier ministre de la Guinée, annonce que "tout est fait" pour qu'une élection présidentielle ait lieu en décembre. - Aboubacarkhoraa - Wikicommons

Des élections présidentielle et législatives pourraient avoir lieu en Guinée fin 2025. C’est ce qu’a déclaré mardi 13 mai à l’AFP le Premier ministre civil, Amadou Oury Bah. "Tout est fait pour que ça se tienne à la fin de l'année, en décembre", a-t-il assuré, bien qu’aucune date officielle n’ait encore été fixée.

L’annonce intervient alors que la junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya, arrivée au pouvoir en 2021 après un coup d'État, est sous pression internationale pour organiser le retour à l’ordre constitutionnel. La tenue d’un référendum constitutionnel est par ailleurs prévue le 21 septembre.

Le général Doumbouya candidat ?

Toutefois, le processus électoral reste flou et suscite des doutes. La charte de transition interdit à tout membre de la junte ou du gouvernement de se présenter. Mais l’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait lever cette interdiction, et plusieurs voix favorables à une candidature du général Doumbouya se sont récemment exprimées.

Lire aussi. Guinée : Mamadi Doumbouya retire les permis de deux compagnies minières

Parallèlement, le climat politique continue de se dégrader. De nombreuses figures de l’opposition ont été arrêtées, contraintes à l’exil ou portées disparues, comme Oumar Sylla ("Foniké Menguè") et Mamadou Billo Bah depuis juillet 2024. Un journaliste d’investigation critique du régime, Habib Marouane Camara, est également introuvable depuis décembre.

La répression s’est accentuée ces derniers mois : manifestations interdites, médias fermés, partis suspendus. En mars, deux grands partis, dont celui de l’ancien président Alpha Condé, ont été suspendus. Vingt-sept autres mouvements ont été dissous.

Malgré ses ressources naturelles considérables, la Guinée reste l’un des pays les plus pauvres du monde. Ses espoirs démocratiques, eux aussi, semblent encore incertains.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Election présidentielle en Guinée. "Tout est fait pour que ça se tienne en décembre", annonce le Premier ministre Amadou Oury Bah