Le gouvernement soudanais, allié de l’armée, a rejeté samedi 13 septembre 2025 la proposition de trêve formulée par les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte. Ce plan prévoyait trois mois de trêve humanitaire, suivis d’un cessez-le-feu permanent et d’une transition de neuf mois vers un gouvernement civil.
La position de Khartoum
Dans un communiqué, le ministère soudanais des Affaires étrangères a affirmé saluer les initiatives internationales mais a insisté sur la nécessité de « respecter la souveraineté de l’État et de ses institutions légitimes », aujourd’hui sous contrôle de l’armée. Selon Khartoum, seul « le peuple soudanais » doit décider de son avenir dans le cadre d’un consensus national dirigé par le gouvernement de transition mis en place en mai.
Une guerre sans issue
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR). Le conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et plongé le pays dans l’une des pires crises humanitaires actuelles, selon l’ONU. L’armée contrôle l’est, le nord et le centre, tandis que les FSR dominent une grande partie du Darfour et du sud, où elles ont proclamé un gouvernement parallèle.
Sanctions américaines et tensions persistantes
Vendredi 12 septembre, Washington a imposé des sanctions contre le ministre des Finances Gebreil Ibrahim, figure islamiste proche de l’armée, et contre une milice alliée, la brigade Baraa Ibn-Malik. En réaction, le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), dirigé par Ibrahim, a dénoncé une décision « injuste et dénuée de fondement ». Pendant ce temps, les deux camps répètent leur volonté de poursuivre la guerre jusqu’à une victoire totale, faisant craindre une fragmentation durable du pays.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.