Octobre a été le mois le plus meurtrier dans des actions violentes visant les populations civiles au Soudan depuis le début en avril 2023 de la guerre fratricide entre militaires et paramilitaires, selon une analyse AFP des données d’Acled. Pour ce seul mois, l’ONG a recensé 1 545 morts. Toutes attaques confondues, plus de 3 000 morts ont été comptabilisés, quasiment autant qu’en octobre 2024, quand les paramilitaires des Forces de soutien rapides (FSR), menés par Mohamed Hamdan Dagolo, dit "Hemedti", avaient multiplié les actions violentes dans l'État d'Al-Jazira, dans le centre du pays.
Acled compile des données de sources jugées fiables (médias, institutions, partenaires locaux). Depuis mi-avril 2023, elle a répertorié près de 49 800 morts au Soudan dont près de 15 300 dans des actions violentes ciblant des civils. La moitié des morts se concentrent dans le Darfour-Nord et à Khartoum. Le bilan réel serait bien supérieur : beaucoup de victimes ne sont pas recensées.
El-Facher : l’épicentre du massacre
Les FSR ont pris le 26 octobre El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait encore à leur contrôle. Rien qu’à El-Facher et dans les communes autour, Acled recense 2 176 morts en octobre, dont 1 385 civils. D’autres sources pro-armée évoquent plus de 2 000 civils tués fin octobre. Par ailleurs, l’usage des drones explose : plus de 700 événements où leur présence est mentionnée entre janvier et octobre 2025, trois fois plus qu’en 2023. Parmi ces attaques, 341 étaient uniquement aériennes et ont fait près de 1 900 morts dont plus de 1 400 en 2025.
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