Mali : «Bamako ne tombera jamais entre les mains du JNIM” assure Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission Défense du CNT malien

Actus. Fousseynou Ouattara est le vice-président de la Commission de Défense, sécurité et protection civile du Conseil national de transition au Mali. Il était l’invité d’Africa Radio mardi 18 novembre 2025 à 07h45.

Mali : «Bamako ne tombera jamais entre les mains du JNIM” assure Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission Défense du CNT malien
Fousseynou Ouattara

Dans un entretien accordé à Africa Radio, le vice-président de la Commission Défense du Conseil national de transition, Fousseynou Ouattara, rejette catégoriquement les affirmations d’un affaiblissement de l’État face aux jihadistes du JNIM. Il assure que la capitale est sécurisée, que les blocus de carburant relèvent d’une « fiction médiatique » et interpelle les pays occidentaux sur leurs alertes sécuritaires. 

Fousseynou Ouattara : "Bamako ne tombera jamais"

 

« Bamako ne tombera jamais » : Fousseynou Ouattara balaie les rumeurs d’une avancée jihadiste 

Face à la stratégie d’étranglement économique menée depuis septembre par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, Fousseynou Ouattara se veut ferme. Selon lui, toute idée d’une prise de Bamako relève du fantasme : « Cela relève de la fiction, il est impossible que Bamako tombe entre les mains des djihadistes. Il n’y a aucun risque, c’est un scénario improbable. » 
Il admet que des incursions ou actions ponctuelles sont possibles, comme partout dans le monde, mais estime l’armée en capacité de les contenir : « Le problème est de pouvoir les endiguer et de pouvoir les pourchasser, c’est ce que l’on réussit à faire. Le JNIM ne s’est jamais implanté où que ce soit. Ce sont des groupuscules qui se déplacent. » 

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Blocus du carburant : « une invention des médias français » 

Alors que plusieurs localités et convois de citernes ont été ciblés ces derniers mois par les jihadistes, les ONG et médias évoquent une pénurie aggravée par des blocus imposés par le JNIM. Fousseynou Ouattara récuse totalement cette version. « Le gouvernement malien n’a jamais parlé de blocus, ce sont les médias français qui en parlent. Il n’y a pas de blocus de carburant. » 
Il reconnaît toutefois que des attaques ont eu lieu début septembre : « Quelques citernes ont été incendiées, mais depuis lors nous avons organisé des escortes. À ce jour, il n’y a plus de problèmes. » 

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Sécurisation de la capitale : « pas un centimètre du territoire ne nous échappe » 

Le responsable malien assure que Bamako reste entièrement sous contrôle : « Bamako a des ceintures de sécurité depuis longtemps, ce qui rend l’infiltration très difficile. » 
Il souligne néanmoins la difficulté de détecter les cellules terroristes dans un environnement urbain : « Distinguer un terroriste d’un civil est très difficile. Mais il n’y a pas un centimètre du territoire malien qui échappe à notre contrôle."

Alertes sécuritaires occidentales : « demandez-leur pourquoi » 

Ces dernières semaines, plusieurs gouvernements occidentaux ont exhorté leurs ressortissants à quitter le Mali. Pour Ouattara, cette appréciation du risque ne correspond pas à la réalité sur le terrain. « Il faut demander aux gouvernements occidentaux ce qui les a poussés à demander à leurs ressortissants de quitter le Mali. Leurs ressortissants sont là et voient la réalité. » Il affirme que la situation est sous contrôle et que les avertissements relèvent davantage de décisions politiques que sécuritaires. 

Union africaine et pays voisins : « le Mali s’est toujours battu seul »

Alors que l’Union africaine appelle désormais à une réaction internationale face à la dégradation sécuritaire, Ouattara pointe l’absence de soutien réel au fil des années : « Cela fait des années que le Mali se bat. On n’a jamais reçu de l’aide de la part de l’Union africaine. » 

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Quant au renforcement par la Côte d’Ivoire de sa frontière nord en raison d’un afflux de réfugiés maliens, il minimise là aussi tout signe de crise majeure : « La Côte d’Ivoire est notre voisin. Il y a toujours eu des flux. Lors de la guerre civile en Côte d’Ivoire, nous avons accueilli beaucoup d’Ivoiriens sans en faire de publicité. » 

 

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