Gouvernement en Centrafrique: le chef d'un groupe armé décline un poste ministériel

Infos. Le chef d'un groupe armé a annoncé samedi refuser le poste de ministre auquel il avait été nommé la veille, lors de l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement centrafricain, issu de l'accord de paix négocié début février à Khartoum.

Gouvernement en Centrafrique: le chef d'un groupe armé décline un poste ministériel
Abdoulaye Miskine, qui dirige le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), a annoncé samedi dans un communiqué qu'il "n'entend pas participer personnellement au gouvernement" dans lequel il a été nommé ministre de la Modernisation de l'administration.Le FDPC était le premier groupe armé à s'être retiré du gouvernement annoncé début mars à l'issue de l'accord de paix, ne le jugeant pas assez représentatif. La majorité des autres groupes armés lui avait emboité le pas.Pour tenter de sauver l'accord, l'Union africaine (UA) a convoqué une réunion de suivi lundi, où les signataires de l'accord se sont entendus sur un nouveau gouvernement, "plus inclusif".Selon le Premier ministres centrafricain, "les malentendus" avec les groupes armés signataires ont ainsi été "aplanis". Entre l'annonce de ces deux gouvernement le FDPC avait bloqué plusieurs jours la route stratégique qui relie Bangui à la frontière camerounaise, provoquant une augmentation du prix de certaines denrées dans la capitale centrafricaine.Dans son communiqué, signé de Brazzaville, le FDPC, indique "qu'il n'a jamais réclamé un poste pour son président" et demande aux autorités centrafricaines "de ne pas décider à sa place de ses représentants" et "de respecter ses voeux qui se trouvent dans la liste qui leur a été adressée".Le nouveau gouvernement centrafricain arrêté vendredi par décret présidentiel comprend davantage de ministères pour les groupes armés signataires de l'accord de Khartoum que celui annoncé début mars.La grande majorité de l'équipe gouvernementale annoncée début mars, constituée de fidèles du président Touadéra, reste toutefois en place, notamment les ministres placés à la tête des portefeuilles régaliens.L'accord de Khartoum, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants ont dû fuir leur domicile.

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