Les parlementaires ont convoqué des dirigeants des autorités de sécurité aérienne, dont Dan Elwell, le patron par intérim de la FAA, pour faire la lumière sur les conditions de certification de cet appareil. Car deux catastrophes l'impliquant se sont produites en moins de cinq mois, mettant en cause le système anti-décrochage dit MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System).Le 13 mars, la FAA avait dû clouer au sol toute la flotte des MAX en raison de données satellitaires montrant des similitudes entre l'accident de la compagnie indonésienne Lion Air le 29 octobre et celui d'Ethiopian Airlines le 10 mars. Ces deux tragédies ont fait 346 victimes.La FAA a été critiquée pour avoir tardé à prendre cette décision alors que ses homologues dans le monde entier avaient déjà interdit l'appareil de vol. Des soupçons de collusion entre l'agence et l'avionneur américain ont alors émergé.La FAA, qui a délégué une partie du travail de certification à Boeing, "a été directement impliquée" dans l'approbation du MCAS, doit toutefois affirmer Dan Elwell devant une commission du Sénat."Des ingénieurs et des pilotes d'essais ont été impliqués dans l'évaluation opérationnelle du MCAS", va-t-il dire, tout en expliquant que "comme c'est toujours le cas dans la certification de nouveaux produits, ce sont les données dans le temps qui permettent d'analyser en continu (le système) et de l'améliorer"."Alors que le système aérospatial et ses composants deviennent incroyablement plus complexes, nous savons que notre approche en termes de supervision doit évoluer pour garantir que la FAA demeure le leader mondial de la sécurité aérienne", va-t-il également concéder.Il va par ailleurs assurer que la FAA n'autorisera pas le Boeing 737 MAX à reprendre les airs tant que toutes les données techniques et l'analyse des événements ne démontreront pas qu'il est "approprié" de le faire.Il est revenu sur la certification du MAX qui a pris cinq ans au total. "Le processus a inclus 297 vols d'essais de certification dont certains pour tester les fonctions du MCAS".Au cours de son témoignage, il apparaît enfin que Boeing avait soumis à la FAA le 21 janvier, soit avant l'accident d'Ethiopian, une demande de certification de la mise à jour de son logiciel MCAS. La FAA a testé "cette amélioration du système de contrôle de vol du 737 MAX à la fois sur simulateur et sur l'avion".
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