Omar el-Béchir, qui dirigeait le Soudan d'une main de fer depuis 30 ans, "est recherché pour certaines des plus odieuses violations des droits de l'Homme de notre génération, et il faut qu'il réponde enfin de ses actes", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty, Kumi Naidoo, dans un communiqué. "Les autorités soudanaises devraient à présent remettre Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale afin que les victimes de ces crimes innommables puissent voir que justice est rendue", a-t-il ajouté.En 2009, la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye (Pays-Bas), avait lancé un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir pour "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" au Darfour, avant d'ajouter en 2010 l'accusation de "génocide".Renversé jeudi, le président de 75 ans a été remplacé par un "conseil militaire de transition" pour deux ans.Amnesty international s'est dite "alarmée" par les nouvelles mesures d'urgence mises en place par le nouveau conseil militaire de transition et a exhorté les autorités militaires à veiller à ce que ces mesures ne nuisent pas aux libertés."Les autorités militaires soudanaises doivent veiller à ce que les lois d'urgence ne portent pas atteinte aux droits des personnes", a déclaré Kumi Naidoo. Il a appelé les instances de transition à "prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter un transfert pacifique du pouvoir au Soudan. Cela implique de respecter la liberté d'expression et de réunion". Le secrétaire général d'Amnesty a estimé que le monde devrait reconnaître le courage dont le peuple soudanais a fait preuve en revendiquant ses libertés, ajoutant que "les événements d'aujourd'hui devraient également servir de rappel aux dirigeants du monde entier qui pensent pouvoir se permettre de nier aux gens leurs droits fondamentaux."
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