George Weah a vanté, dans un discours retransmis par la radio nationale, le dynamisme de la démocratie libérienne, à neuf jours d'une grande manifestation de l'opposition."Le défi économique auquel nous sommes confrontés aujourd'hui est lié à la structure de notre économie", a-t-il déclaré, soulignant la chute des cours du minerai de fer et et du caoutchouc ainsi que la diminution de l'aide internationale dont a bénéficié le pays au lendemain de la guerre civile (1989-2003).George Weah s'est dit conscient des difficultés rencontrées par la population en raison de la dépréciation de la monnaie nationale, rappelant qu'une opération lancée en juillet 2018 par son administration pour "éponger la liquidité excessive" de dollars libériens visait à enrayer l'inflation.Commentant le rapport de la Commission générale des audits (GAC) concluant à une série d'incohérences dans la conduite de cette opération, qui lui a été remis le 16 mai, le président libérien a relevé que seuls 17 des 25 millions de dollars américains prévus avaient été utilisés. A la suite de cet audit, le ministre de la Justice a saisi la Commission anticorruption (LACC) pour "enquêter sur ces irrégularités" et établir d'éventuelles responsabilités pénales, a-t-il annoncé.Les errements dans cette opération, ainsi que d'autres constatés dans une affaire actuellement en jugement, portant sur les conditions d'importation de billets sous la précédent administration d'Ellen Johnson Sirleaf, révèlent des défaillances des systèmes de contrôle de la CBL, a souligné M. Weah. De plus "ils posent la question de la capacité de la direction actuelle" à mener les réformes nécessaires pour "restaurer la crédibilité et la confiance dans l'institution".Afin de renouveler la direction de la Banque centrale, le président libérien a annoncé avoir "accepté la démission du vice-gouverneur chargé de la politique économique". Le gouverneur, atteint par la limite d'âge, prendra sa retraite "dans les trois mois".Par ailleurs, pour adapter l'économie du pays, le Fonds monétaire international va prochainement lancer un "programme taillé pour le Liberia", a-t-il indiqué. Ce programme "nécessitera une plus grande discipline budgétaire" qui passera notamment par l'instauration d'un plafond pour le salaire des fonctionnaires et un effort des députés et sénateurs.Evoquant les "sacrifices" nécessaires, il a promis d'intensifier la lutte contre la corruption et de garder comme priorités l'éducation, la santé, les infrastructure routières et la promotion de l'investissement.
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