L'incident s'est produit dans la ville d'Al-Souk, dans l'Etat de Sennar (sud-est), après un rassemblement d'habitants réclamant le départ de leur ville des Forces de soutien rapide (RSF), un redouté groupe de paramilitaires, ont indiqué à l'AFP des témoins."Des habitants se sont rassemblés devant les bureaux du Service national de renseignement et de sécurité soudanais (NISS) pour se plaindre des RSF", a affirmé un témoin."Des membres des RSF ont été déployés et ont d'abord commencé à tirer en l'air mais ils ont ensuite ouvert le feu contre les habitants, tuant un homme et blessant plusieurs autres personnes", a ajouté ce témoin, qui a préféré rester anonyme pour des raisons de sécurité.Un comité de médecins proche de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation au Soudan, a confirmé le déroulé des événements.L'homme "a été tué par des tirs à la tête provenant de milices des RSF", a indiqué l'ALC dans un communiqué, précisant que plusieurs autres personnes avaient également été blessées.Selon des témoins, les habitants d'Al-Souk ont protesté devant les bureaux du NISS après un raid samedi des RSF dans un centre dédié aux jeunes lors d'un rassemblement en mémoire des manifestants tués dans la dispersion le 3 juin d'un sit-in à Khartoum."Lors de ce rassemblement, les RSF ont mené une descente dans un club dédié aux jeunes et ont frappé les jeunes présents là-bas", a indiqué un témoin.Samedi, des milliers de Soudanais ont défilé à travers le pays en mémoire des personnes tuées dans la dispersion du sit-in des manifestants réclamant le transfert du pouvoir aux civils devant le QG de l'armée dans la capitale.Au moins 136 personnes ont été tuées le 3 juin par des hommes armés, selon un comité de médecins proche de la contestation, tandis que les autorités parlent de 71 morts.Le chef des RSF, Mohammed Hamdan Daglo, est le numéro deux du Conseil militaire de transition, au pouvoir au Soudan depuis la destitution du président Omar el-Béchir en avril après des mois de manifestations populaires.Le général Daglo a rejeté les accusations selon lesquelles les RSF sont responsables de la dispersion du sit-in.
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