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Le parquet g&eacute;n&eacute;ral de Kankan a fourni mardi la version la plus d&eacute;taill&eacute;e &agrave; ce jour des &eacute;v&egrave;nements survenus &agrave; Nz&eacute;r&eacute;kor&eacute; autour du 22 mars et d'un r&eacute;f&eacute;rendum constitutionnel organis&eacute; par le pouvoir mais boycott&eacute; par l'opposition.
Nz&eacute;r&eacute;kor&eacute;, l'une des plus grandes villes du pays voisine du Liberia, a &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre le 22 mars et les jours suivants de heurts entre communaut&eacute;s religieuses et ethniques et d'attaques et de repr&eacute;sailles contre des &eacute;glises et des mosqu&eacute;es, selon des sources locales.
Ces &eacute;v&eacute;nements ont donn&eacute; lieu &agrave; des versions totalement divergentes, comme toutes les violences auxquelles est en proie ce petit pauvre depuis mi-octobre 2019 autour du projet pr&ecirc;t&eacute; au pr&eacute;sident Alpha Cond&eacute; de briguer un troisi&egrave;me mandat fin 2020.
Les v&eacute;rifications ind&eacute;pendantes sont tr&egrave;s compliqu&eacute;es.
Le Front national pour la d&eacute;fense de la Constitution (FNDC), collectif de partis, de syndicats et de membres de la soci&eacute;t&eacute; civile qui m&egrave;ne la contestation anti-Cond&eacute;, a fait &eacute;tat d'au moins 66 personnes tu&eacute;es &agrave; Nz&eacute;r&eacute;kor&eacute; &agrave; coups de machette, de fusil et m&ecirc;me dans les flammes, et de 119 dans tout le pays.Il a accus&eacute; le parti pr&eacute;sidentiel de ces exactions.
Les autorit&eacute;s ont jusqu'alors minimis&eacute; la port&eacute;e des violences dans le pays et &eacute;voqu&eacute; publiquement un nombre r&eacute;duit de victimes.
Le procureur g&eacute;n&eacute;ral de Kankan, Yaya Kairaba Kaba, a livr&eacute; un tableau plus sombre mardi.
"Trente de nos concitoyens ont perdu la vie au cours de ces malheureux &eacute;v&egrave;nements" de Nz&eacute;r&eacute;kor&eacute;, a-t-il dit dans des propos diffus&eacute;s par la t&eacute;l&eacute;vision publique.Soixante-sept ont &eacute;t&eacute; bless&eacute;s, des dizaines de maisons, magasins et ateliers incendi&eacute;s, et trois &eacute;glises d&eacute;truites, a-t-il ajout&eacute;.
Ce sont les responsables locaux du FNDC qui ont planifi&eacute; les violences et attis&eacute; les tensions entre communaut&eacute;s, fournissant le pr&eacute;texte &agrave; l'intervention de groupes arm&eacute;s pay&eacute;s par le collectif et venus du Liberia pour certains, de la capitale Conakry pour d'autres, a-t-il dit.
Les autorit&eacute;s ont emprisonn&eacute; 44 suspects poursuivis pour meurtres, incendies volontaires ou association de malfaiteurs, a-t-il dit.La justice s'emploie &agrave; ce que le proc&egrave;s "ait lieu le plus rapidement possible", a-t-il assur&eacute;.
Ibrahima Diallo, un responsable du FNDC, a d&eacute;nonc&eacute; mercredi une entreprise visant &agrave; "faire porter la responsabilit&eacute; des tueries" au collectif."Comment comprendre que les arrestations aient eu lieu d&rsquo;un seul c&ocirc;t&eacute;; de l&rsquo;autre, personne n&rsquo;a &eacute;t&eacute; inqui&eacute;t&eacute;.C&rsquo;est une injustice totale", a-t-il dit &agrave; l'AFP.
La mobilisation anti-Cond&eacute;, s&eacute;v&egrave;rement r&eacute;prim&eacute;e &agrave; plusieurs reprises, a fait des dizaines de morts, imput&eacute;s par l'opposition aux forces de s&eacute;curit&eacute;.Les d&eacute;fenseurs des droits humains d&eacute;noncent constamment l'impunit&eacute; dont elles b&eacute;n&eacute;ficient.Le FNDC a alert&eacute; la Cour p&eacute;nale internationale.

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