- Mise à jour, mardi 13 mai à 18h20. La junte au pouvoir au Mali vient d'annoncer la dissolution "des partis politiques et des organisations à caractère politique" dans un décret présidentiel lu à la télévision nationale, une décision redoutée depuis plusieurs semaines par les partis d'opposition.
Le chef de la junte au pouvoir au Mali, le général Assimi Goïta, a promulgué mardi 13 mai la loi supprimant la charte des partis politiques, selon un décret officiel publié par la présidence. Ce texte fondamental encadrait jusqu’ici l’existence, l’organisation et le financement des partis au Mali.
Sa suppression, votée la veille par le Conseil national de transition (CNT) — une instance législative non élue, mise en place par la junte —, fait craindre une dissolution imminente des partis. Les oppositions politiques, déjà fragilisées par des mois de restrictions, redoutaient cette mesure.
Une concertation nationale controversée
La décision intervient après une concertation nationale controversée, organisée fin avril, et largement boycottée par les partis politiques. Elle avait recommandé la dissolution pure et simple de toutes les formations, ainsi qu’un durcissement des règles pour en créer de nouvelles.
"Les dispositions de la loi portant charte des partis politiques sont et demeurent abrogées", affirme le décret présidentiel. Cette mesure s’inscrit dans une série de décisions autoritaires prises par la junte arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021.
Depuis le 10 avril, les autorités ont suspendu toutes les activités politiques pour "des raisons d’ordre public". Plusieurs responsables de partis ont été arrêtés ou enlevés ces dernières semaines. Les libertés publiques sont de plus en plus restreintes, selon les ONG.
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