L’enquête sur l’enlèvement d’Amir Boukhors, alias "Amir DZ", en avril 2024 en région parisienne, prend une tournure diplomatique délicate. Selon un rapport de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) révélé mardi 13 mai, un ancien haut responsable de l’ambassade d’Algérie à Paris est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans cette affaire.
Un sous-officier algérien sous couverture
Identifié comme S. S., cet homme de 36 ans est présenté comme un "sous-officier algérien" du renseignement (DGDSE) qui aurait opéré en France sous couverture diplomatique, en tant que "Premier secrétaire" de l’ambassade. Il n’est pas poursuivi à ce stade, et pourrait ne plus être en France. L'enquête évoque sa "possible participation" à la séquestration d’Amir Boukhors, qui avait disparu le 29 avril avant d’être relâché le 1er mai.
Selon la DGSI, S. S. aurait été appelé au début de la séquestration et participé à un débriefing quelques heures plus tard. Il a également retiré 2 000 euros cette nuit-là, soit le double du montant que les ravisseurs espéraient toucher. Son téléphone a borné à plusieurs reprises à proximité du domicile et des lieux fréquentés par l’opposant.
Trois mises en examen
Trois personnes ont déjà été mises en examen, dont un agent consulaire algérien. Mais l’avocat d’Amir DZ, Me Éric Plouvier, demande désormais à la justice de "remonter la chaîne de commandement" et d’émettre des mandats contre les agents impliqués, notamment S. S.
Exilé en France depuis 2016, Amir Boukhors est une figure influente sur TikTok, où il compte plus d’un million d’abonnés. Il bénéficie de l’asile politique depuis 2023. Alger réclame son extradition via neuf mandats d’arrêt. Ce dossier alimente les tensions diplomatiques croissantes entre Paris et Alger.
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