Les deux opposants ont été arrêtés le 9 juillet 2024
Ils ont été arrêtés par des gendarmes et des soldats d'unités d'élite, selon le FNDC, qui a dénoncé un "kidnapping". De leur côté, les autorités ont toujours nié détenir les deux militants et leur sort reste inconnu à ce jour. "Les autorités guinéennes doivent révéler sans attendre leur sort et s'assurer que les personnes suspectées d'être responsables des enlèvements et disparitions forcées en Guinée soient traduites devant la justice", ont déclaré mardi Amnesty International et 24 organisations guinéennes et internationales de défense des droits humains.
"Nous appelons les autorités à sortir de ce silence insupportable", car "rien n'indique qu'elles ont effectivement mené des enquêtes pour retrouver" les disparus, ont-elles ajouté dans un communiqué commun publié à la veille du premier anniversaire de leur disparition.
🔴Que sont devenus Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah?
— Amnesty West & Central Africa (@AmnestyWARO) July 8, 2025
En #Guinée, un an après la disparition forcée des militants du FNDC, les enlèvements se multiplient dans un « climat de terreur », alertent 25 organisations de défense des #droitshumains 👇https://t.co/DXKLpEwSoP
Les ONG ont également rappelé la disparition depuis décembre 2024 du journaliste Habib Marouane Camara
Habib Marouane Camara, critique envers le pouvoir, a été lui aussi enlevé à Conakry par des hommes en uniforme. Ses proches restent sans nouvelles de lui depuis. Les 25 organisations ont par ailleurs dénoncé la multiplication des "enlèvements suivis d'actes de tortures sur des individus connus pour leurs opinions critiques" dans le pays. Elles ont notamment cité le cas du coordinateur national du Forum des forces sociales de Guinée, Abdoul Sacko, enlevé le 19 février 2025 puis retrouvé le même jour dans un état critique après avoir été torturé, selon ses avocats.
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Selon les organisations, plusieurs acteurs politiques et avocats avec qui elles se sont entretenues rapportent avoir été la cible de menaces d'enlèvement. "Nous appelons les autorités guinéennes à respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains en respectant, protégeant, promouvant et réalisant les droits humains de tous dans le pays", ont-elles écrit.
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