Bonne nouvelle : l’Unesco retire trois sites en Afrique de sa liste du patrimoine mondial en péril

Actus. Mercredi 9 juillet, l’UNESCO, a rayé trois sites de sa liste du patrimoine mondial en péril en Afrique.

Bonne nouvelle : l’Unesco retire trois sites en Afrique de sa liste du patrimoine mondial en péril
L’UNESCO coordonne un réseau de plus de 2000 sites inscrits au patrimoine mondial. - Flickr

Les “forêts humides de l’Atsinanana” à Madagascar, la ville d’Abou Mena en Égypte et l’ancienne ville de Ghadamès en Libye : ces trois sites du continent africain ne sont plus menacés, d’après l’Unesco. Réuni à Paris le mercredi 9 juillet, le comité de l’Unesco a supprimé ces trois sites de la liste du patrimoine mondial en péril.

Cet inventaire de sites historiques clarifie les menaces qui pèsent sur ces lieux emblématiques. L’objectif est de mobiliser la communauté internationale pour préserver et financer ces vestiges du passé et lieux symboliques.

"C’est une grande victoire pour tous"

"Quand des sites quittent la Liste du patrimoine mondial en péril, c’est une grande victoire pour tous : pour les pays et les communautés directement concernés, pour l’Unesco, et plus largement pour le patrimoine commun de l’humanité", se réjouit Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco.

Inscrites en 2007 pour leur importante diversité, les “forêts humides de l’Atsinanana” à Madagascar subissaient ces dernières années "une série de menaces", selon le communiqué de l’Unesco. Elles étaient victimes de l’exploitation forestière illégale, du trafic de bois précieux et de la déforestation.

Un plan de gestion de l’abattage des arbres, en collaboration avec Madagascar, l’Unesco et la communauté internationale, ainsi qu’une surveillance par satellite et de patrouilles locales, ont permis d’améliorer l’état général du site. L’organisme international estime que 63 % "des zones de couverture forestière perdues ont été restaurées, que l'exploitation forestière illégale et le trafic de bois précieux ont été réduits, et que les signes de braconnage des lémuriens ont atteint leur niveau le plus bas depuis dix ans".

Un effort collectif

En Égypte, la ville sainte paléochrétienne d’Abou Mena, bâtie sur la tombe du martyr Ménas d’Alexandrie, est classée dans la liste du patrimoine en péril depuis 2001. La raison ? Le niveau de la nappe phréatique, causé "par les méthodes d’irrigation des fermes environnantes et l’effondrement de plusieurs structures superposées", décrit le communiqué. Vingt ans après son inscription, un projet d’alimentation solaire du système de drainage a permis de réduire "de manière significative" le niveau des eaux souterraines et de stabiliser les structures fragilisées.

Menacée par les flammes, les pluies torrentielles et l’instabilité due à la crise sécuritaire et politique en Libye, l’ancienne ville de Ghadamès a rejoint la liste en 2016. Sous la direction des autorités locales et de partenaires, "d’importants travaux de restauration ont été réalisés sur le site, notamment la réparation de bâtiments historiques, de canalisations et d’infrastructures traditionnelles." Ces efforts ont été accompagnés de diverses formations, ainsi que de l’élaboration d’un plan de gestion et de prévention des risques.

Depuis 2021, trois sites situés en République démocratique du Congo, en Ouganda et au Sénégal ont également été retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril.

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